Neurologie de la précocité intellectuelle par congresvirtuel ( http://www.congres-virtuels.com/)
Le Pr Habib nous résume ici ce que la science a pu mettre en évidence concernant les particularités du cerveau des personnes et des enfants dits “précoces”.
Pour étudier le cerveau on dispose de trois modes d’investigation :
- l’électrophysiologie (électroencéphalogrammme notamment), qui mesure de l’activité électrique.
- l’imagerie cérébrale avec l’IRM fonctionnelle notamment (visualisation du fonctionnement)
- l’IRM morphologique (visulatisation de la morphologie)
Dans le cadre des études sur les enfants “précoces”, l’EEG a tout d’abord semblé montrer que les différentes parties du cerveau communiquaient plus les unes avec les autres, ce qui s’est associé à l’idée d’une intelligence qualitativement et globalement différente et d’un fonctionnement de l’intelligence en arborescence notamment.
L’IRM fonctionnelle, par la suite, a apporté une contradiction fondamentale sur cette idée de différence portant sur le fonctionnement global, en montrant que seules certaines zones étaient concernées par une différence significative. Il a été montré que les zones frontale et pariétale (et de manière bilatérale) étaient plus particulièrement impliquées dans le caractère intellectuellement complexe de la tâche. Une étude comparative entre sujets à haut QI et sujets d’intelligence standart (QI autour de 100) sur des tâches d’intelligence générale non-verbales a permis de penser que le fonctionnement du cortex frontal et du cortex pariétal est sur-activé dans la population à haut QI.
L’IRM traditionnelle (morphologique) a enfin permis d’étudier deux éléments importants :
- la substance blanche (fibres nerveuses assurant les connexions, la transmission des potentiels d’action, entre les différentes zones de cortex), qui peut être très finement quantifiée (cf méthode DTI = IRM de diffusion) : par une étude comparative de populations toujours (HQI/QI standart), il a été constaté une organisation différente de ces axones dans les deux cohortes et notamment une plus grande connectivité entre les différentes zones du cerveau dans la population à haut QI (spécialement entre le lobe frontal et le lobe pariétal).
- la configuration anatomique des sillons et circonvolutions cérébrales : dans une famille ou plusieurs personnes sont concernées par le haut QI, il a été démontré que ceux qui présentaient ces particularités de fonctionnement présentaient également une morphologie cérébrale différente (principalement au niveau du cortex temporo-pariétal). Cela permet d’ailleurs de penser qu’il existe une détermination congénitale, et non liée à l’évolution du sujet.
Concernant le cas particulier des enfants présentant une hétérogénéité du profil cognitif, avec souvent des difficultés d’apprentissage associées (troubles “dys”), le fonctionnement semble encore différent. A travers les recherches du Dr Marie-Noelle Magnié (CHU Pasteur Nice) pratiquées au moyen de l’EEG sur deux populations d’enfants HQI (profils homogène et hétérogène), on s’aperçoit que l’activité électrique varie en fonction du profil. Et principalement, les enfants dont le QIP est supérieur au QIV semblent plus se reposer sur leur hémisphère droit alors que les autres ont un fonctionnement bilatéral équilibré.
Selon le Pr Habib, ces méthodes d’imagerie cérébrale, même si elles sont encore sous-utilisées, sont prometteuses pour la compréhension future de la “précocité intellectuelle”, et que de nouveaux éléments devraient être découverts dans un avenir proche.
vidéo mise en ligne avec l’autorisation des organisateurs du congres.
Bien entendu, difficile de résumer en 9 minutes de nombreuses heures de recherche et les multiples résultats qui vont avec. Mais cette vidéo donne déjà un bon aperçu de la réalité, à savoir qu’il existe, et ce de manière tangible, des différences intrinsèques, au niveau cérébral, dans le fonctionnement et la morphologie même, dans la population des personne à haut QI. Particularités qu’il faut continuer à étudier….
Bonjour,
diagnostiquée bipolaire depuis maintenant 30 ans je découvre à l’occasion d’un diagnostic de surdouance sur mon petit-fils tous les sites sur ce thème.J’ai 57 ans suis toujours suivie psychologiquement et psychiatriquement et m’interroge sur un éventuel diagnostic de surdouance me concernant tant tous les signes décrits semblent correspondre à mes ressentis.
Je n’ose pas évidemment aborder ce sujet avec mes soignants craignant un jugement .Lorsque je suis en hyperactivité intellectuelle j’en profite pour faire des études par correspondance que je réussis systématiquement mais j’ai par ailleurs à l’issue de cette réussite la crainte de l’Autre et de l’autre et me sens totalement inhibée, constamment en décalage avec autrui et en grande souffrance.Je présente une hypersensibilité émotionnelle que je qualifierais de très handicapante et qui m’a valu bien des déboires personnels m’entrainant dans la dépression et un congé professionnel de longue durée qui me conduit inéluctablement vers le handicap .Je n’ai jamais appris la peinture et pourtant j’arrive à peindre une huitaine de tableaux par jour pendant plusieurs semaines ,jusqu’à l’épuisement et l’écoeurement,tous ces tableaux s’accumulent sans que je puisse passer à leur exposition pourtant incitée par mon entourage.Je peux écrire de la même manière,jusqu’à l’écoeurement.
Comment savoir si je suis réellement bipolaire ou bien surdouée.
Ma plus jeune fille a présenté des TOCS dés l’âge de 3 ans ce qui a entrainé des tests psychologiques car elle présentait par ailleurs une accélération de son activité cérébrale,actuellement elle est comédienne sans grande réussite et pourtant qualifiée d’extra terrestre dans son domaine par tous les professionnels qui l’auditionnent ,elle échoue toujours au moment de franchir le pas qui la libérerait de ce don exceptionnel qu’elle présente. Lorsqu’elle était enfant Il nous a été recommandé que de diminuer sa stimulation intellectuelle alors que nous nous contentions de la suivre et de lui raconter des histoires au coucher.Ma propre mère décédée maintenant bien que n’ayant pas fait d’études a toujours montré une grande capacité créative doublée d’une hypersensibilité et je réalise maintenant qu’elle présentait tous les signes de la surdouance.
Ma fille aînée la mère de mon petit fils surdoué bien qu’ayant été complètement décalée dans le milieu scolaire présente elle même un potentiel d’hyperadaptation semble t’il à tous les métiers qu’elle choisit d’exercer semblant à chaque fois exactement faite pour la profession choisie ou elle excelle.Elle a 34 ans et a déjà exercé cinq métiers différents ,elle semble consommer les emplois sans aucun rapport entre eux,comme d’autres consomment des études.
C’est la première fois que je m’ouvre à quelqu’un de ce pressentiment de surdouance dans ma famille qui n’est peut -être simplement qu’un héritage maladif de la maladie bipolaire et ses dérivés?
C’est donc avec un grand intérêt que je dévore tout ce que je peux trouver sur internet à ce sujet(une addiction totale de ma part à ce mode d’accession à la connaissance)et qu’enfin je me décide à vous demander comment composer encore à mon âge avec ce que je considère comme un handicap social bien que tout mon entourage vous dirait que je suis charmante et sociable.Il n’y a que moi qui semble savoir que je ne suis pas moi-même,mais qui suis je ?
J’ai conscience que cette éventualité de surdouance servirait avantageusement ce que je n’accepte pas de ma maladie et dont je ne peux m’ouvrir à personne.Je vis dans la honte d’être ainsi malade et nous savons tous combien il est encore tabou de se présenter avec ce genre de maladie.
Je ne sais guère ce que j’attends de mes confidences,un écho quelque chose qui m’aiderait ,lèverait mon anxiété?
Merci de m’avoir lue et amitiés à tous les “extra-terrestres”qui souffrent de leur différence.
Pia
Merci pour votre message courageux, Pia, et je crois que vous n’êtes pas seule à ce sujet. Quant à s’ouvrir aux autres, c’est un grand débat. Mais sur les sites de gens HP, vous trouverez des gens qui se rapprochent des caractéristiques que vous citez.
Bon courage à vous.