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Après avoir vu un psychologue, on t’a expliqué que tu étais surdoué. Mais même si tu en as peut-être déjà entendu parler tu ne sais pas exactement de quoi il s’agit, comme beaucoup d’autres gens qui pensent seulement que c’est une capacité spéciale qui permet de tout apprendre sans aucun problème. Être surdoué n’est pas une maladie, c’est avant tout un fonctionnement différent et rare qui a un impact sur tous les domaines de la vie. Même si des tas d’enfants surdoués vont très bien, certains souffrent et rencontrent des difficultés à s’adapter à cette différence à un moment de leur vie. Ce livre s’adresse à ceux-là.
Il est généralement admis qu’un enfant est surdoué lorsqu’il a un QI supérieur à 130 et un fonctionnement différent. Certains n’aiment pas ce mot parce qu’il paraît prétentieux, alors ils disent « intellectuellement précoce ». Mais ce terme-là est moins juste, parce qu’on reste surdoué toute sa vie, on est différent et pas simplement « en avance ». Tu gardes les besoins et le comportement d’un enfant de ton âge, parfois même tu n’as pas très envie de grandir. Certains encore, parlent d’ « enfants indigo » ou « enfants cristal » qui seraient des extra-terrestres investis d’une mission, mais il ne faut pas les croire, ce sont des gens qui cherchent juste à gagner beaucoup d’argent.
Les tests d’intelligence ont été inventés au début pour aider les enfants qui réussissaient moins que les autres du même âge en les regroupant dans des classes spéciales pour qu’ils puissent suivre. On parlait d’âge mental. Les tests de QI ne mesurent pas l’intelligence mais l’efficience intellectuelle, c’est à dire ce que tu es capable de mobiliser de ton intelligence à un moment donné. On ne peut pas réussir les tests par hasard mais on peut avoir de moins bons résultats que ce qu’on pourrait obtenir si par exemple au moment du test on ne va pas bien. Le WISC mesure différentes manières d’exprimer son intelligence. Parfois, lorsqu’il y a trop d’écart entre les notes aux épreuves du test, on ne peut pas calculer le QI, mais cela ne veut pas dire que l’enfant n’est pas surdoué. Il faut regarder aussi sa façon de fonctionner, pour savoir s’il en présente les caractéristiques, comme par exemple le fait d’être « trop » dans tous les domaines.
Les enfants surdoués sont notamment des enfants avec un langage bien construit et beaucoup de vocabulaire très tôt (parfois l’enfant ne se met à parler que lorsqu’il sait et parlera tout de suite bien, sans être passé par le « parler bébé »), parlant souvent beaucoup et aimant jouer avec les mots, utiliser des mots précis, en inventer, poser des questions, lire. Ils ont une très bonne mémoire, souvent visuelle, car ils pensent beaucoup avec des images (ils peuvent par exemple voir les mots dans leur tête associés avec des scènes et des émotions), mémorisation qui serait favorisée par un sommeil différent. Parfois ils sont même synesthètes, associant involontairement des idées et des perceptions. Ils sont toujours nés surdoués, souvent dans une famille où d’autres membres le sont aussi (transmission génétique), l’expression de leur intelligence variant en fonction du milieu et du vécu.
Mais les enfants surdoués sont fragilisés par un esprit critique trop développé, une tendance à l’opposition, une impatience liée à leur rapidité de réflexion, la nécessité de relier action et sens, un besoin d’amour qui sera rarement comblé car excessif, une hypersensibilité envahissante, un sens de l’observation qui les rend plus spectateurs qu’acteurs, une anxiété latente, et un décalage entre la maturité intellectuelle et affective. Parfois, toutes ces fragilités conduisent à la dépression ou à la phobie scolaire. A l’école il est difficile de se faire des amis : envies différentes, ennui qui rend triste et ne donne pas envie aux autres de jouer, ou tendance à trop réfléchir seul dans son coin. Il est difficile aussi parfois de prendre plaisir à apprendre lorsque les choses que l’on entend sont déjà connues, lorsque l’on n’en voit pas vraiment l’intérêt, ou tout simplement lorsque cela devient un peu plus difficile on peut ne pas savoir comment faire des efforts et perdre confiance en soi. Difficile aussi de mobiliser son attention sur une seule chose, de fonctionner en mode séquentiel alors que l’on fonctionne habituellement sur le mode simultané, de comprendre que ce que l’on nous demande n’est pas aussi compliqué que ce qu’on pense. C’est à l’école que l’on voit parfois se manifester des troubles d’apprentissage dont malheureusement la douance ne protège pas. Dans certains cas, le saut de classe peut permettre d’améliorer le vécu scolaire.
Pour aller mieux il est d’abord important de se dire que cette différence ne disparaîtra pas et qu’il va falloir apprendre à vivre avec, accepter. Parfois aller voir un psychologue peut aider. Dans tous les cas il est important de retenir qu’il faut être fier de ce que l’on est sans en devenir prétentieux, important que l’école et les parents puissent aussi comprendre et s’adapter. Et pour se faire des amis, rien de tel que rester soi, naturellement, et de temps en temps utiliser ses capacités d’observation et d’analyse pour s’adapter aux autres et aux situations qui surviennent. Sans oublier que si l’amitié est importante elle ne vaut pas le coup à n’importe quel prix. Ne rejette pas ce que tu es, fais toi confiance, même si la vie ne sera pas simple tous les jours!
J’ai volontairement gardé le ton du bouquin dans le résumé. Je crois que lorsque l’on est capable d’expliquer simplement à un enfant des choses aussi complexes c’est que l’on a réellement tout compris (évidemment cela reste un livre d’explications pour les enfants, ne vous attendez donc pas à trouver des théories hautement scientifiques et des mots ou concepts excessivement complexes).
Je garde très précieusement ce livre, car il est probable qu’il me serve souvent, que ce soit pour mon fils ou pour certains de mes patients.
Je crois que lire ce livre en étant un adulte surdoué peut aussi donner des pistes de réflexion et de travail sur soi, aussi curieux que cela puisse paraître. La simplification permet la dédramatisation.
A lire et à conter!
Merci Marion, je l’avais entre les mains, et je me demandait si c’était un outil judicieux à étudier pour revivre mon enfance dans cette nouvelle lumière, et puis j’ai hésité, je me dis que ce qui est important c’est le présent, ou bien j’ai eu peur.
Toujours tiraillée entre chercher dans l’enfance ce qui a pu me blesser au point d’en être aussi en rage aujourd’hui, d’où me vient cette sensation d’injustice, de manque, de culpabilité, bref…
ou bien rechercher du point de vue neurologique, dans les particularités de ce qui fait de moi “ce que je suis”…
Je vais peut-être tenter l’expérience, avec ce livre, de réconcilier les deux.
Alors merci pour ce commentaire !
Bonjour,
Je vous remercie pour ces remarques très positives sur mon petit livre. J’espère qu’il aide et aidera beaucoup d’enfants. Je constate que les adultes le lisent très volontiers, ce à quoi je ne m’attendais pas.
Merci beaucoup
Merci à vous, surtout, car c’est je crois grâce aux personnes comme vous, qui s’investissent pour ces enfants-là, que l’on finira par sortir des clichés et qu’ils pourront s’épanouir plus simplement en ce monde, et dans son antichambre, l’école…
J’ai acheté ce livre en imaginant le proposer à mon fils de 9 ans, dont nous avons découvert il y a quelques semaines qu’il était sévèrement surdoué. Je l’ai parcouru avant et je n’ai pas du tout envie de lui donner à lire. Je trouve ça intéressant en tant que parent, et je vais m’en servir pour y puiser des choses à expliquer à mon gamin. Je trouve ça aussi intéressant à lire en tant qu’adulte s’étant découvert surdoué au même moment. Mais je trouve que le livre est trop “grave” trop adulte dans le fond, même si le ton se veut adapté à l’enfant.
Bonjour,
Présidente d’une association AEHPI LR(Association pour l’Epanouissement des Hauts Potentiels Intelmlectuel), je rejoins entièrement l’avis de Marc.
Pour moi ce livre est tout sauf un livre pour les enfants ou adolescents HPI.
Parents, lisez-le, cela pourra certainement vous aider à mieux en parler avec vos enfants et votre entourage mais sincèrement à ne pas laisser entre les mains de nos jeunes HPI.. Zacchary, l’ourson précoce est un livre pour enfant.
Professionnels comme Marion, ce livre sera un support supplémentaire pour aborder le sujet des enfants HPI…
Mais ce livre n’est pas un livre à lire par un enfant.
Personnellement, j’anime des ateliers sur le sujet destiné aux enfants (dés 4ans), aux ados et aux parents. Et je sais, combien il est important que l’adulte puisse aider l’enfant à trier, à interpréter ses émotions pour accepter de se reconnaître différent des autres, HPI.
Ce livre est trop intrusif pour des jeunes en construction narcissique.
Le contenu est facile à lire mais ne propose rien qui ne soit déjà traité dans d’autres ouvrage tout public. l’auteure connait le sujet et a un vécu.
Ce livre peut servir de support aux parents et professionnels, et c’est bien.. il nous faut de nombreux ouvrages sur le sujet.
Désolée ! je ne recommande pas ce livre comme littérature enfant/ados
Bonsoir Claire je suis institutrice et maman d’une petite fille précoce .Je le savais depuis longtemps et des tests ont confirmé mes doutes après six ans d’incompréhension de relations conflictuelles de questions incessants voici enfin des réponses à mes inquiétudes .J’ai lu votre livre et j’ai retrouvé mon enfant dans beaucoup de passage c’est incroyable !!Je crois que les enseignants ne sont pas assez informés su ce sujet accepetriez vous de faire une journée de formation dans l’école où je travaille .Merci de votre réponse .